Lutte des classes

TOUT PUBLIC 

D’après un texte de Ascanio Celestini
Avec :
Salomé Crickx et Iacopo Bruno
Création lumière : 
Renaud Ceulemans
Photo et assistanat technique :
Andrea Messana
Une production Mars - Mons arts de la scène en coproduction avec la Fondation Mons 2025 et le Théâtre des Martyrs-Bruxelles
Au Théâtre des Rues
20 rue du Cerisier 7033 Cuesmes

«Pour se sentir supérieur à un interlocuteur quelconque, il faut se l’imaginer nu, si possible assis sur la cuvette des chiottes.»

Il y a Marinella et Nicola, tous deux rivés à des conversations de deux minutes et quarante secondes, pas une de plus, dans un call center. Tous les deux enfilent les «allo-en-quoi-puis-je-vous-être-utile» pour 85 cents l’appel. Marinella travaille le jour et dort la nuit. Son travail précaire, elle le compare à vivre avec une bombe à retardement en poche dont on finit par oublier le tic-tac, mais l’inquiétude des lendemains incertains ronge le sommeil. Gamine, Marina rêvait de devenir pape mais faute d’un bout de viande entre les jambes, elle prend conscience de l’inégalité des sexes. Nicola, qui a un frère qui dit les mots à l’envers, prend les coups de fil comme on cueille les tomates. Un travail à la pièce, en somme, mais ce mot est interdit en Italie. La boîte préfère le terme d’«appel à contact utile». Alors Nicola dit qu’il passe à travers les murs, le jour où il le fera pour de vrai, ce sera le jour de la révolution.

Lutte des classes, ce sont des histoires qui s’entremêlent, qui parlent des petites révoltes quotidiennes, faute de grand soir, les contrats de travail avec date de péremption, le centre commercial pour barbies en chair et en os, les hommes qui laissent ou pas leurs zizis au placard…