TOUT PUBLIC
Nouvelle création du Théâtre des Rues
Interprétation
Laura Bejarano Medina
Abdellah El Korchi
Rose Hanon
Mise en scène
Jean Delval
Photo
© Andrei Liankevich
Dates des représentations
Mardi 21 mars - 20h00
Mercredi 22 mars - 20h00
Jeudi 23 mars - 20h00
Vendredi 24 mars - 20h00
Samedi 25 mars - 20h00
Dimanche 26 mars - 16h00 !
Mercredi 29 mars - 20h00
Jeudi 30 mars - 20h00
Vendredi 31 mars - 20h00
Samedi 1er avril - 20h00
Vendredi 5 mai - 20h00 !
Représentation à la Maison Ouvrière de Quaregnon (Rue Jules Destrée 272)
Au Théâtre des Rues
20 rue du Cerisier 7033 Cuesmes
1917 – 2017
Le centenaire de la révolution soviétique qui a conditionné l’histoire mondiale du 20ème siècle.
L’URSS a cessé d’exister dans les années 1990. Avec quels impacts sur sa population ? Avec quels effets sur l’évolution du monde? Qu’en est-il de la mentalité du peuple russe d’aujourd’hui? Comment a-t-il vécu (ou survécu) cette transformation abrupte d’une société socialiste fermée et oppressante en une société capitaliste féroce et impitoyable? Quel est son ressentiment face à l’attitude triomphale et arrogante de l’Occident aujourd’hui champion du néolibéralisme? A quelles évolutions politiques aspire-t-il : fuite en avant nationaliste? retour au socialisme? désespoir slave? réminiscence de la mystérieuse âme russe? grandeur tsariste et impérialiste?…
Autant de questions – et bien d’autres – (au-delà des formules simplistes et des propagandes de tous poils) qui se dégagent des témoignages recueillis par Svetlana Alexievitch, prix Nobel de littérature 2015, dans son ouvrage intitulé : «La Fin de l’Homme rouge ou Le temps du désenchantement» (Éditions Actes-Sud et Babel).
Dans «La fin de l’Homme rouge», nous entendons des vivants, perdus, désorientés, rageurs, tous porteurs de questions existentielles et qui nous disent : «Qui êtes-vous pour nous juger? Qu’auriez-vous fait de mieux à notre place?»
Margarita Pogrebitskaïa, médecin, 57 ans
«Je suis sur les épaules de mon père, et j’ai un ballon rouge attaché au poignet. Dans le ciel, au-dessus des colonnes qui défilent, d’immenses portraits de Lénine et de Staline… de Marx… Des guirlandes et des grappes de ballons rouges, bleus, jaunes… Le rouge, c’est ma couleur préférée. La couleur de la révolution, la couleur du sang versé en son nom… La grande révolution d’Octobre! Maintenant, on dit «le coup d’État», le «complot bolchevique»… «le désastre russe»…
Lénine était un agent de l’Allemagne, et la révolution a été faite par des déserteurs et des marins ivres… Je me bouche les oreilles, je ne veux pas entendre ça! C’est au-dessus de mes forces… Toute ma vie, j’ai vécu avec ma foi : nous étions les plus heureux, nous étions nés dans un pays magnifique, comme il n’en avait jamais existé. Il n’y avait aucun autre pays comme ça! Nous avions la place Rouge, et sur la tour du Sauveur sonnait un carillon qui donnait l’heure exacte au monde entier.»