Ateliers

L'état du monde vous inquiète, vous déçoit, vous indigne?

Donner votre version des faits, apporter votre point de vue critique, essayer d’identifier les mécanismes qui en sont à l’origine, concourir à la lutte contre les inégalités… vous importe et vous pensez que la création collective théâtrale peut porter votre parole?

Mais un spectacle théâtral socio-politique à écrire et à jouer c’est pas gagné d’avance.
C’est une navigation au long cours parsemée d’écueils, de tempêtes, voire de naufrages…
Forts de nombreuses traversées, nous pouvons naviguer dans cette aventure avec vous et peut-être vous amener à bon port!

Quelques projets...

Ateliers des Equipes Populaires

Depuis plus de 20 ans, le Théâtre des Rues collabore avec les Equipes populaires Hainaut Centre, avec qui de nombreux spectacles ont vu le jour.
Parmi les plus récents ; "Bon carnaval, citoyens","Pecorino, charbon, Rita Hayworth", "Il nous reste beaucoup à gagner" et "Teoutekitekwa."

Il nous reste beaucoup à gagner

Corinne et son compagnon travaillent dans la même usine.
Un jour, il s’y pend. Qu’est-ce qu’on fait, face à une telle tragédie ?
Corinne d’abord, dont la vie était un long fleuve tranquille jusque-là.

J’ai fait un rêve les gars. J’étais à poil devant la grille de l’usine. J’enfilais un pyjama rayé, on me tatouait un chiffre sur l’avantbras. On me donnait une gamelle en mauvais métal remplie d’une soupe imbuvable et on m’aboyait dessus.

Le spectacle s’inspire de la campagne syndicale et internationale «Travail décent, salaire décent. Les ouvriers ne sont pas des outils». Mais comment définir la décence en matière de travail ?

Pecorino, charbon, Rita Hayworth

1996 : 50ème anniversaire des accords italo-belges
C'est à l'occasion du cinquantième anniversaire des accords que ce spectacle fut créé par un groupe constitué essentiellement de fils et filles de ces Italiens devenus mineurs au Borinage. Une manière de donner leur point de vue sensiblement différent de l'histoire officielle et des commémorations univoques.

2006 : 60ème anniversaire des accords italo-belges
Les mêmes et quelques autres remettent l'ouvrage sur le métier et le prolongent pour s’interroger sur les politiques actuelles d'accueil des immigrés et des réfugiés, ici et en Italie.

2016 : 70ème anniversaire des accords italo-belges, 60ème anniversaire de la catastrophe du Bois du Cazier
Les mêmes récidivent. Parce que la situation des réfugiés et demandeurs d’asile aujourd’hui est pire que jamais.

VINGT ANS D’OBSTINATION ! Et un spectacle augmenté, pour raviver la mémoire, manifester son indignation, et marquer sa solidarité.

Teoutekitekwa

Le siècle de la communication! GSM, Internet, Facebook, Twitter, téléréalité, réseaux sociaux,...

Sous les dehors innocents de la farce, un regard féroce sur ce qu'on appelle les nouvelles technologies, leur invasion dans l'ensemble de la société et l'intimité de l'individu, leurs excès jusqu'à l'absurdité, et l'effroi d'un avenir que même Orwell n'aurait pas imaginé.

Solidarité Femmes de La Louvière

«Elle était une fois, elle sera deux fois »

par les Chanceuses, de Solidarité Femmes de La Louvière

Qu’il y ait eu violences conjugales ou pas, une séparation est toujours difficile. On parle beaucoup de «l’avant», mais qu’advient-il «après»? On en parle beaucoup moins. Et souvent, pour une femme qui se retrouve seule, avec ou sans enfants,  c’est double peine et même triple! Une peine affective, une peine sociale, et souvent une peine économique.

Comment y faire face?
Comment «tourner la page»?
Comment se (re)construire?
Elle était. Elle sera ?

La Révolution des petites culottes

par les Chanceuses, de Solidarité Femmes de La Louvière

Aujourd'hui encore, le plaisir féminin reste parfois inavouable et déconsidéré. A travers trois situations fortes et décalées, ces croqueuses de pommes tentent de comprendre d'où vient l'emprise ancestrale de l’homme sur le corps de la femme et comment s'en libérer. La révolution commence aussi dans nos petites culottes, qui sait?

 Mère : Il ne faut plus jamais mettre ta main dans ta culotte ! Jamais ! C’est interdit !
Fille : Pourquoi maman ?
Grand-mère : C’est un péché ! C’est ouvrir la porte de l’enfer.
Mère : Des choses horribles vont arriver !
Fille : Qu’est ce qu’il va se passer ?
Père : Tu deviendras laide, tu te couvriras de poils, tu enfanteras des monstres aux
pieds fourchus !
Grand-mère : Tu deviendras chauve, comme ton père.
Mère : Il y aura des catastrophes partout dans le monde : inondations, tremblements de
terre, incendies, attentats, épidémies, famines, meurtres, accidents de voitures,
ouragans, crash aériens, guerres civiles, bombes nucléaires,… et j’en passe ! A chaque
fois que tu mets ta main dans ta culotte, il y a une petite fille qui meurt dans le monde !
Fille : Waouh ! Génial ! Tout ce pouvoir dans notre petite culotte, je n’aurais jamais
cru !

N'être fille

par les Chanceuses, de Solidarité Femmes de La Louvière

Il était une fois, dans une contrée entre ici et ailleurs, dans une époque entre hier et aujourd’hui, une fille qui naquit et poussa son premier cri. Mais à cet instant précis, cet être innocent ne se doutait pas encore que sa vie ne serait pas un conte de fée. Car naître fille implique de surmonter beaucoup d’obstacles et cela commence même avant la naissance. Et même si elle parvient à éviter le pire, elle découvrira tôt ou tard qu’il n’y a pas que les bonnes fées qui se sont penchées sur son berceau.

A travers cette fable en trois tableaux, les Chanceuses de Solidarité Femmes retracent trois rencontres de la vie d’une femme qui lui rappelleront à chaque instant qu’elle porte le poids du monde.

Mais alors qui la porte, elle?

Centre culturel du Pays des Collines

Ecole comme champ de bataille

Atelier de création collective des enfants du Centre culturel du Pays des Collines, en collaboration avec le Théâtre des Rues.

Depuis que Lilo est arrivée dans sa nouvelle école, chaque matin à la récré, c’est la guerre. Les préaux et les couloirs deviennent de véritables champs de bataille qu’on traverse la boule au ventre, tête baissée. Très vite, elle a compris qu’elle était devenue le mouton noir de la classe ; la victime dont le sacrifice sanglant allait permettre de souder le clan des filles. Car en temps de guerre, tous les coups sont permis. Et les mots aussi ont le pouvoir de détruire.

A travers la création théâtrale collective, ces enfants de 9 à 12 ans ont décidé de créer leur propre histoire pour parler du harcèlement scolaire et de la violence quotidienne. La scène devient alors le champ d’une autre bataille où ces acteurs en herbe déclarent leurs désirs, leurs peurs, leurs rêves et leur colère.

Ecole primaire Saint-Joseph d'Havré

Rue des Italiens

A l'occasion des commémorations des 60 ans de la tragédie de Marcinelle, les élèves de 4ème primaire de Saint-Joseph d'Havré ont travaillé avec le Théâtre des Rues pour présenter des extraits de "Rue des Italiens" au Bois du Cazier.

Nous les félicitons pour leur créativité et leur travail!

Texte Rue des Italiens de Girolamo SANTOCONO (paru aux Éditions du Cerisier)
Musique du groupe Canti all’arrabbiata

Athénée Royal Marguerite Bervoets

« Je m'appelle Simone, nous sommes au 21e siècle et je suis toujours le deuxième sexe »

Il s'agit d'un projet de création collective théâtrale qui s’inscrit dans les objectifs du cours de morale laïque des élèves de sixième mais développant une pratique pédagogique visant à bousculer les rapports traditionnels élève/enseignant/savoir. . Il reposait sur deux principes démocratiques fondamentaux nécessairement liés: l'exercice de sa liberté, qui suppose confiance en soi et en ses capacités propres, et le développement de sa conscience du collectif, qui engendre celui de la solidarité. L'occasion donc pour les élèves, de s'exercer à la citoyenneté responsable et active.

Le groupe a d'abord dû s'entendre sur un thème qui faisait consensus. Ensuite, il a fallu mettre en commun les connaissances, les savoirs de chacun pour déterminer les grandes lignes de force du spectacle. Chacun a dû défendre son point de vue, argumenter, convaincre, se situer en tant qu'individu dans le groupe: qui suis-je, qu'est-ce que je veux dire, à qui? La trame argumentaire définie, il s'agissait d'imaginer, d'inventer, en recourant à l'écriture métaphorique, une (des) fiction(s) capable(s) de transcender la réalité et de transposer le propos collectif dans la fable théâtrale: établir un scénario, des personnages, des situations et d'écrire collectivement le spectacle scène par scène. Le texte finalisé, le travail de réalisation, de sa transposition dans l'espace a commencé: les images créées, l'interprétation donnée au texte, sont-elles justes, autrement dit en adéquation avec l'argumentaire développé? Dans quelles mesures soutiennent-elles, portent-elles, éclairent-elles, enrichissent-elles le propos défendu par le groupe? Propos qu'il a ensuite porté devant un public et soutenu, au travers d'un spectacle et de son prolongement sous forme de débat, assumé par les élèves.

La thématique choisie était celle des relations hommes/femmes. Dans la sphère privée d'abord, comment s'organisent ces relations au sein d'une relation amicale, amoureuse, de couple? Dans la sphère publique ensuite, quel bilan tirer de quarante ans de luttes et de conquêtes féministes? Où en est-on sur les questions des droits de la femme et de l'égalité homme/femme? Entre histoire et actualité, alimentés par de nombreux articles et lectures, les élèves se sont interrogés et positionnés sur divers débats qui alimentent la presse quotidienne: la prostitution, l'IVG, la femme et le monde du travail, la femme dans l'idéologie de la droite et de l'extrême-droite, la femme et la religion, le viol comme arme de guerre...