Présentation

Le Théâtre des Rues est une compagnie de Théâtre-Action de la région de Mons.

Le Théâtre des Rues accompagne celles et ceux qui choisissent de se mêler de ce qui les regarde, à savoir du monde, le leur ou celui qui les entoure (ou les enferme). Et qui choisissent d’adresser leur production artistique et critique à d’autres. En bref: de l’éducation populaire par le truchement de l’art.

Si vous aussi vous n’en pouvez plus de vivre en Absurdie et de le constater seul(e) et impuissant(e) sans agir collectivement?
Alors, n’hésitez pas à nous contacter pour nous proposer un thème qui vous tient à cœur!
Réflexion, discussions, écriture, répétitions, représentations et rencontres avec convergences et divergences d’opinions seront au rendez-vous.

Bienvenue à tous!

Constitué en asbl depuis 1975, et installé dans la région de Mons-Borinage depuis la fin des années 70, le Théâtre des Rues est reconnu comme compagnie de théâtre-action et conventionné à ce titre par le Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles depuis 1979.

Depuis 1983, il occupe (et réhabilite) d’anciens bâtiments scolaires appartenant à la Ville de Mons et situés 20 rue du Cerisier à Cuesmes. Aujourd’hui, nos deux salles de spectacle permettent d’abriter nos répétitions et représentations, d’y inviter des spectacles dans le cadre de nos «400 Coups de théâtre-action» ou du Festival international de théâtre-action (Fita) et d’héberger d’autres organisations, compagnies ou associations qui y créent et/ou s’y produisent.

Le Théâtre des Rues a réalisé plus de cent vingt spectacles, en son nom ou avec des groupes formels ou informels de la région : travailleuses occupant leur usine, immigrés, chômeurs, syndicalistes, jeunes, femmes, étudiants, militants… Qu’il est convenu d’appeler des non-professionnels et/ou des publics «socialement et culturellement défavorisés».

En 2018, un changement de direction a été opéré. Cela a amené une modification progressive de toute l'équipe. Aujourd'hui, c'est une équipe totalement renouvelée qui vous accueille au Théâtre des Rues.

Action culturelle

En appui à son action le Théâtre des Rues décida, en 1985, de publier certains textes de ses créations collectives pour garder une trace de ses spectacles, éphémères
par nature : «Chili 70/73» et «Quatre ateliers du Théâtre des Rues». C’est ainsi que naissent les Editions du Cerisier. Devenues en 1986 société coopérative, les Editions du Cerisier proposent aujourd’hui un catalogue de plus de cent cinquante titres. Grâce à l’appui du Centre du Théâtre Action et du ministère de la Communauté française, la collection «Théâtre-Action» à elle seule en contient près de la moitié. Elle abrite les textes significatifs produits par les autres compagnies de théâtre-action de notre pays, et des compagnies «cousines» de France ou d’ailleurs.

L’action du Théâtre des Rues s’appuie donc sur différents axes :
– la création collective théâtrale d’abord, professionnelle dans ses productions autonomes, ou au sein des ateliers non professionnels
– la diffusion de spectacles d’autres compagnies, ou d’autres disciplines, proposés à son public
– le prolongement écrit par la publication des textes.

Politique culturelle

La culture de classe existe. C’est à partir de ce postulat que naît l’idée de la nécessité d’une culture populaire et donc d’un théâtre populaire qui ne pourrait être que celui que le peuple fera. Cette manière de voir constitue pour nous le socle de la démocratie culturelle. Entre le théâtre et la culture de l’élite intellectuelle, souvent peu accessibles – malgré les efforts remarquables et constants en faveur de la démocratisation culturelle –, et la culture de masse, vaste entreprise de décervelage et de sous-développement culturel, nous pensons que le théâtre-action, organisé autour de l’écriture et de la réalisation collectives, peut servir l’émergence et la reconnaissance d’une culture populaire d’analyse critique du monde et des rapports de force sociaux, politiques et économiques qui le traversent.

Au Théâtre des Rues où nous avons commencé par des réalisations d’auteurs que nous continuons à considérer comme indispensables (Brecht, Alberti, Louvet, Benedetto et bien d’autres) nous avons bien dû constater que la présence et la reconnaissance de grands hommes et de grands intellectuels n’a pu empêcher les barbaries du vingtième siècle. Nous avons donc choisi de faire plus et autre chose, à savoir de l’éducation populaire par le truchement de l’art.
Un art populaire, avec ses spécificités, ses particularités esthétiques, sans normes ni références, donc en recherche permanente. Cette dynamique fonde le sens artistique du théâtre-action dans lequel les critères de qualité, dont nous nous revendiquons, sont sans cesse réévalués et repensés.
C’est dans cette poursuite évolutive que le Théâtre des Rues est engagé depuis plus de trente ans.

Le théâtre populaire est à inventer continûment. La culture populaire aussi. Nous cherchons à y contribuer, dans nos créations autonomes professionnelles, ou en accompagnement de groupes non-professionnels, au sein de nos ateliers. Avec ceux et celles du peuple qui choisissent de se mêler de ce qui les regarde, à savoir du monde, le leur ou celui qui les entoure (ou les enferme). Et qui choisissent d’adresser leur production artistique et critique, avant tout, à d’autres gens du peuple.

Le Théâtre des Rues est conventionné auprès de la Fédération Wallonie Bruxelles – Service général des Arts de la Scène – et la Direction générale des Affaires culturelles de la Province de Hainaut.

Qu’est ce que le mouvement de théâtre action?

Le théâtre action, depuis sa création, est un théâtre lié aux luttes sociales. Son histoire se construit au travers de sa participation aux grands mouvements de contestations.
Le théâtre-action, le plus souvent résultat d’écritures collectives, se veut théâtre de résistance et de combat. Il aborde une multitude de thèmes ou de questions actuelles : de la violence à l’école au commerce équitable, des problèmes vécus par les chômeurs à ceux des réfugiés clandestins.
Le théâtre-action, organisé autour de l’écriture et de la réalisation collectives, peut servir l’émergence et la reconnaissance d’une culture populaire d’analyse critique du monde et des rapports de force sociaux, politiques et économiques qui le traversent.